Ce lundi 27 février, le député communiste Fabien Roussel, ex-candidat à l’élection présidentielle de 2022, était au parc des expositions de Rouen pour un meeting.
De récents désaccords avec la France Insoumise
Dans l’hémicycle, la NUPES s’est divisée au sujet de la stratégie parlementaire contre la réforme des retraites. Après que le gouvernement ait utilisé la procédure accélérée par l’article 47.1 de la constitution, la NUPES a massivement déposé des amendements pour ralentir le débat. Mais l’intersyndicale demandait à l’opposition de ne pas ralentir le débat, afin de permettre au vote sur l’article 7 d’avoir lieu. Si cet article 7 est important, c’est parce qu’il concerne le report de l’âge de départ en retraite à 64 ans. Ainsi, les députés du Parti Communiste Français, d’Europe Écologie les Verts et du Parti Socialiste ont retiré leurs amendements. Mais la France Insoumise, elle, a persévéré dans sa stratégie de ralentissement du débat parlementaire.
Incompréhensible retrait des amendements du PCF. Pourquoi se précipiter à l'article 7 ? Le reste de la loi ne compte pas ? Hâte de se faire battre ?
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) February 16, 2023
Interrogé à ce sujet avant le début du meeting, le député Hubert Wulfranc nous dit : « Il y a eu la volonté pour les uns et pour les autres de faire ses propres choix stratégiques, dans un moment difficile, et la France Insoumise et nous-mêmes, nous avons quelques différences sur la manière de conduire ces débats parlementaires, même si sur le fond tout nous réunit. »
Juste avant de monter sur scène, Fabien Roussel serre la main de ses militants dans la foule. Selon lui, « l’objectif c’est de gagner. L’objectif c’est d’être unis. L’objectif c’est de respecter l’intersyndicale. L’objectif c’est de continuer à être unitaires, et pas être solitaires. Et si tout le monde est d’accord avec ça, il n’y a pas de raison que ça ne marche pas. » Interrogé sur le rapport entre Jean-Luc Mélenchon et l’intersyndicale, il répond : « C’est à lui qu’il faut poser la question. En tout cas, mon choix c’est celui-là, et moi, je suis clair là-dessus. »
Vers la grève du 7 mars
Lors du meeting, des élus locaux et des députés du PCF prennent la parole, ainsi que des représentants syndicaux. Ils y font des discours sur des enjeux locaux comme nationaux. Puis, Fabien Roussel prend la parole et prononce un discours centré sur la réforme des retraites. « Ce mouvement marque déjà l’histoire des mouvements sociaux. Et c’est loin d’être terminé. Alors si cette unité de l’intersyndicale est si importante, imaginez ô combien elle nous oblige, nous, force politique de gauche que nous sommes. Cette responsabilité à nous, c’est de créer toutes les conditions de la réussite de ce mouvement et notamment de mettre à l’arrêt la France le 7 et le 8 mars prochain ! »
« Une victoire contre ce gouvernement ouvrirait bien des perspectives, d’abord pour le monde du travail, et pour les syndicats qui ont besoin de cette victoire pour se faire entendre et se faire respecter. Ce serait en effet la première grande défaite du MEDEF, du patronat et du pouvoir depuis 2005, depuis ce référendum sur le traité constitutionnel européen. » Dans la foule, un homme crie « Honte à Sarkozy ! » faisant ici référence au traité de Lisbonne.
Tanguy Lacroix
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