Le cinéma, miroir d’une Corée bouleversée

4.8
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Temps de lecture: 10 minutes

Après un 20ème siècle marqué par l’occupation, la guerre civile, la dictature puis finalement le passage à la démocratie, la Corée du Sud se retrouve dans une situation comparable pour son cinéma à l’Italie des années 1950-60 : un grand renouveau stylistique et thématique en résonnance profonde avec la société qui l’inspire, dans un pays en quête d’identité et d’espoir. Il est probable que jusqu’à peu tout ce que vous connaissiez de la culture coréenne était le chanteur Psy ou bien la K-pop, mais pour vraiment comprendre la Corée du Sud, ses fantômes, ses passions et ses pulsions, mieux vaut vous pencher sur son incroyable cinéma dont le fer de lance est désormais Parasite (Palme d’or, 4 oscars, 1 césar) de Bong Joon-Ho. Depuis les années 1990, la fin de la censure et la prise de pouvoir par une nouvelle génération de cinéastes, le cinéma coréen est sans nul doute l’un des meilleurs au monde et l’un des rares (avec la France) à concurrencer Hollywood sur son propre sol. Cette « nouvelle vague » coréenne portée par de jeunes réalisateurs comme Park Chan-Wook, Bong Joon-Ho, Na Hong-Jin ou encore Kim Jee-Woon est désormais reconnue internationalement par la critique comme le public. Depuis 20 ans ce nouveau cinéma nous éclaire largement sur l’état de la Corée, des conflits qui traversent cette société si complexe entre christianisation et racines confucéennes, entre ultra-libéralisme autoritaire et contestation démocratique et sociale.

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De la censure sous la dictature à la renaissance d’un cinéma contestataire sous la démocratie.

 

En 1948, au sud du 38ème parallèle est élu le premier président de la première république de Corée, Syngman Rhee, militant nationaliste et résistant contre la présence japonaise dans son pays, soutenu par les États-Unis, il dirige le pays de façon autoritaire, réprime les communistes, les opposants au régime et censure toutes les industries culturelles. En 1960, des manifestations étudiantes le chassent, la deuxième république est proclamée et durera deux ans, mais les années 1960 sont le premier âge d’or du cinéma coréen, comparable au néo-réalisme italien d’après-1945. Des films comme La Servante (1960) restent des incontournables du patrimoine culturel coréen. Mais de 1972 à 1980, puis de 1980 à 1988 se suivent deux dictatures sévères, toujours répressives qui tuent toute production contestataire et plus largement toute opposition. Enfin, en 1988, les manifestations populaires massives de juin vont amener à une période de transition démocratique jusqu’en 1993, la censure disparaît progressivement et les nouvelles générations qui se sont formées dans les universités et ont combattu la dictature vont s’emparer du cinéma pour témoigner de l’état de leur pays et délivrer un message politique. (1) Le nouveau cinéma coréen se veut transgressif et notamment dans son approche des questions politiques et sociales toujours traitées par un mélange des genres, entre drame, horreur, humour et action. Cette recette n’est pas sans succès car la Corée du Sud est un des rare pays avec le nôtre à concurrencer Hollywood sur son propre sol.(2) Les lois protectionnistes qui obligent la diffusion d’œuvres coréennes au moins cent jours par an et le soutien des grands groupes industriels à l’industrie ont permis une reconstitution des forces vives du cinéma et une très rapide montée en qualité. Shiri (1999) est le premier film sud-coréen à rivaliser véritablement avec les superproductions d’Hollywood, grâce à son financement par Samsung. Si ce blockbuster d’espionnage ouvre les portes à ce renouveau, c’est bien Old Boy (2004) de Park Chan-Wook qui va faire découvrir le nouveau cinéma coréen au monde entier avec un Grand Prix du Jury à Cannes. Depuis 15 ans désormais, le cinéma coréen arrive de plus en plus chez nous avec de très grands films et nous permet de découvrir ce petit pays si particulier qui révolutionne à lui seul la planète cinéma, tant dans le style que dans les thèmes grâce à une riche histoire et une forte activité politique et sociale dont l’industrie du 7ème art a su s’inspirer.

 

Le cinéma contre les élites et sur les barricades

 

La Corée est réellement une démocratie depuis 1993 et l’élection du premier civil à la tête du pays, Kim Young-sam, soutenu par le président sortant de la transition démocratique, le président Roh (1988-1992) qui aurait financé sa campagne par des détournements de fonds. Ce premier président démocratiquement élu est conservateur et souhaite moderniser le pays en l’insérant au mieux dans la globalisation (entrée dans l’OMC) et fera passer en 1997 une loi permettant aux entreprises de remplacer les salariés grévistes par des intérimaires, des casseurs de grève. L’opposition à ces réformes est alors menée par la Conférence Coréenne des Syndicats, non reconnue, qui défend non seulement plus de droits sociaux, mais aussi plus de démocratie. Face à cela, les autorités décident d’étendre le pouvoir des services secrets et en 1997 en Corée du Sud on compte autant de syndicalistes en prison que pendant les périodes de dictature. (3) Ce sont-là donc des débuts démocratiques en fanfare au-dessous du 38ème parallèle. Tout au long des années 1980-90, les étudiants ont été avec les syndicats le fer de lance des revendications démocratiques : ce fut la mort d’un manifestant étudiant (Park Jong-Chul) qui a été à l’origine des journées démocratiques de juin 1987 qui ont mis fin à la dictature et ont mené à la transition démocratique. Le film de Bong Joon-Ho The Host (2006) raconte l’histoire d’un monstre qui terrorise Séoul, montre apparu suite à des déjections chimiques de bases américaines dans le fleuve Han et de la lutte d’une famille pour retrouver un de ses membres, enlevé par ce monstre. Dans ce film entre humour, drame et horreur, le cinéaste tire le portrait politique de la Corée comme personne. Tout est passé en revue, que ce soit la réaction insuffisante, voire criminelle, d’autorités incompétentes et soumises aux États-Unis, la déception d’une génération qui n’a pas entièrement profité du « boom » économique des années 1990 et à qui l’université n’a pas apporté de travail, mais a appris à faire des cocktails Molotov en la personne du frère chômeur, ou bien les mensonges des médias dont l’investigation s’arrête où commence la vérité. Avec cela, Bong Joon-Ho signe l’un de ses plus grands films et réalise un exploit en attirant plus de 13 millions de personnes en salle dans un pays de 50 millions d’habitants, s’installant ainsi en tête du box-office de son pays pendant plus de dix ans. Ce succès qui rend ce film culte en Corée montre bien que le cinéma coréen a très bien su s’inspirer de son histoire politique et des conflits inhérents à sa société pour les retranscrire, ce qui résonne naturellement auprès du public qui se pose les mêmes questions. (4)

« Les autorités décident d’étendre le pouvoir des services secrets et en 1997 en Corée du Sud on compte autant de syndicalistes en prison que pendant les périodes de dictature. »

Ainsi, les scandales de corruption qui sont toujours légion dans le pays continuent d’inspirer le cinéma, ainsi en 2014, le naufrage du Paquebot « Sewol » où périrent 300 personnes, majoritairement des étudiants et des lycéens illustre la « négligence du gouvernement et la corruption ». Cette tragédie entraînera de fortes manifestations et reste un évènement politique marquant, cela se retrouve dans le film Tunnel où l’on suit le sauvetage d’un homme coincé dans un tunnel effondré à cause du non-respect des normes de construction des infrastructures pour pouvoir faire plus de profits, une affaire dans laquelle trempent les grandes entreprises de construction comme les responsables politiques. « Aucun tunnel ne s’est jamais effondré en Corée du Sud. En revanche, nous avons vu un pont, un ferry et un magasin s’écrouler causant de nombreuses victimes. C’est pour cela que mon film a fonctionné dans mon pays : les gens le trouvaient suffisamment réaliste pour se sentir concernés », explique le réalisateur de ce film qui a fait 7 millions d’entrées sur un marché de 40 millions de personnes. (5)

 

Le « Sewol » n’est pas une tragédie isolée, en 1995 le grand magasin Sampoong s’effondre, là aussi du fait d’un non-respect des plans des architectes par les entreprises de construction, bilan de 500 morts et 1000 blessés, et en 1994 le pont Songsu de Séoul s’effondre, tuant plus de 30 personnes et entraînant la démission du maire de Séoul. Depuis quelques années en Corée un phénomène nouveau est apparu, « les netizens », ce sont des citoyens ordinaires qui sont en réalité des activistes politique sur le net, traquent les scandales de corruption sur les chantiers de leur pâté de maison, dénoncent les pratiques telles que le revenge porn ou bien s’attaquent directement au gouvernement et vont fouiller là où les autres ne vont pas. C’est le cas du « netizen » le plus connu du pays, « Zaro », qui s’est emparée de la forme du documentaire, pour délivrer en 2016 Sewol X , une enquête qu’il a menée pendant deux ans sur le naufrage du ferry. (6) L’impact de ce documentaire est tel que la pression des familles va obliger le gouvernement à renflouer la carcasse dont l’étude révélerait encore des secrets sur ce drame, l’influence entre le médium qu’est le cinéma et la société civile est réciproque.

 

Un cinéma comme catalyseur des conflits politiques du pays

 

La montée en puissance de ce cinéma va aussi avec celle de la jeunesse coréenne (les moins de 30 ans composent 1/3 de l’électorat) dont Lee Chang-Dong nous fait un brillant portrait dans Burning (2018). Ce film nous dépeint autant les riches quartiers de la nouvelle bourgeoisie séoulite que la campagne profonde à la frontière avec le Nord et nous montre la difficulté qu’a cette jeunesse à s’insérer, là où le taux de chômage chez les jeunes est le plus important de l’OCDE. Ce brulôt politique qui repose sur un trio composé d’un apprenti-écrivain au chômage, de son amie d’enfance qu’il désire et d’un Gatsby, riche jeune homme sorti de nulle part que tout ennuie et qui peut donc tout se permettre. Le réalisateur nous présente dans un film déroutant une jeunesse traversée de désespoir comme d’ennui, confrontée au chômage et à la précarité. « Avant on savait pour ou contre quoi se battre. On se battait contre la dictature militaire, on se battait pour de meilleures conditions de travail pour les travailleurs. Même si la vie était difficile, l’espoir de jours meilleurs existait. Aujourd’hui les gens ne partagent plus de combats, chacun est isolé. La jeunesse n’a pas d’espoir, et le grand drame est qu’elle ignore le pourquoi de cette absence d’espoir. Elle se sent responsable, elle se dit que la faute lui appartient, entre impuissance et solitude. », analyse lui-même le réalisateur. (7)

 

Là encore, le cinéma a un rôle important à jouer, celui de transmettre la mémoire et l’histoire politique du pays auprès des jeunes générations pour inspirer leur lutte, et leur donner des repères. Plusieurs films ayant eu un grand succès sont à noter, mais parmi eux, deux se démarquent, Ode to my Father (2014) qui a réalisé plus de 14 millions d’entrées et A Taxi Driver (2017), 12 millions d’entrées. Le premier est une chronique de la deuxième moitié du XXème siècle à travers la vie d’un père de famille et A Taxi Driver traite du soulèvement de Gwanju en 1980, mouvement civil dénonçant les inégalités sociales et défendant plus de droits démocratiques qui fut violemment réprimée par l’armée, mouvement prophète des succès à venir de l’été 1988. Ces films qui replongent dans la culture politique du pays permettent de transmettre aux plus jeunes générations cette culture et cette mémoire pour qu’elle aussi mène les combats de son époque pour améliorer la société sud-coréenne dont le régime est encore marqué par des dérives autoritaires. L’ancienne présidente conservatrice Park Geun-Hye avait par exemple fait établir une liste noire d’artistes s’opposant à elle qui seraient privés de toute subvention. En 2014 le Parti Progressiste Unifié (de gauche) a été interdit car accusé de soutenir la Corée du Nord, cela s’est fait sur la base de la loi de sécurité nationale, assez floue, la dernière dissolution d’un parti politique remontait à 1958. (8) Un cinéma qui ne dérange pas est inutile, diront certains, en tout cas il est sûr que le cinéma coréen n’a pas fini de déranger le pouvoir. Le cinéma a donc aussi vocation à transmettre et rappeler les combats politique des générations précédentes pour montrer que leur but n’a toujours pas complètement abouti et que la lutte est donc toujours d’actualité. Plus que jamais, la Corée du Sud est un haut lieu d’agitation politique et sociale, les manifestations étudiantes de 2017 contre la présidente impliquée dans un immense scandale de corruption démontrent cette rage qui a besoin de s’exprimer. La présidente Park, ancienne fille du dictateur Park Chung-Hee de 1962 à 1979 a pris des décisions favorisant certaines entreprises sous l’influence de sa meilleure amie, cheffe de secte, soudoyée par les grands groupes industriels. L’économie coréenne est dominée par les Chaebols, grands conglomérats détenus par quelques puissantes familles à qui tout est permis, dans l’économie ou la politique, les hautes positions sont toutes dominées par des héritiers, la domination de ces familles remontant d’ailleurs à la dictature qui les a formés et protégés (Hyundai, Samsung, LG, Lotte…). Ce système incestueux explique le maintien de pratiques dignes de régimes autoritaires dans le pays. La présidente a démissionné, nombre de ministres et de grands patrons aussi, ce scandale qui atteindra jusqu’à l’héritier de Samsung montre tout ce qui dysfonctionne encore dans la démocratie sud-coréenne. (8) La proximité entre les grandes entreprises et les dirigeants politiques, tous issus de grandes familles qui dominaient déjà la société du temps de la dictature entraîne une reproduction des élites et une corruption endémique dans une société encore largement sclérosée.

 

Ces films replongent dans la culture et l’histoire politique du pays et permettent de transmettre aux plus jeunes générations cette culture et cette mémoire pour qu’elle aussi mène les combats de son époque afin améliorer une démocratie encore marquée par des dérives autoritaires.

 

S Korean opposition to push for Park Geun-hye impeachment

 

C’est toute cette injustice qui pousse une très grande partie de la jeunesse dans les rues et, nouvelle vague oblige, cela va inspirer le cinéma qui dépeint cette colère et cette dépression. En effet, dans le même temps, la société sud-coréenne connaît un exil massif de sa jeunesse. Cette nouvelle génération (moins de 30 ans) s’oppose à ce qu’elle a appelé le « Hell Jonseon », en référence à la dynastie qui imprégna la Corée de confucianisme. (9) Cette formule désigne la pression sociale mise par les générations supérieures concernant le travail, alors que la précarisation de la jeunesse est massive, du fait d’une très forte flexibilité du marché du travail, dans un pays qui a libéralisé à tout va dans les années 1990, jusqu’en juillet 2018 la semaine légale de travail était de 68 heures, contre 52 aujourd’hui, ce n’est pas suffisant, la norme veut que les employés partent après leur supérieur, ce qui a forcé la mairie de Séoul à éteindre les bureaux à 19 heures. Ce mélange entre ultra-libéralisme et autorité confucéenne qui pousse au strict respect de la hiérarchie et des âges est considéré comme étouffant par cette jeunesse qui souhaite à 90% quitter son pays face au contrôle social toujours plus oppressant dans une société riche qui a développé le culte de la réussite et du travail, une société de plus en plus inégalitaire et autoritaire, de plus en plus violente.

 

Comment le cinéma coréen retranscrit la violence sociale

 

Naturellement, cette violence sociale se transpose au cinéma, pas seulement à travers des courses poursuites dans les bas-fonds de Séoul, mais souvent à travers un personnage que je vous souhaite de ne pas connaître. Les excellents « Breathless » et « Pieta » nous permettent de mieux comprendre toute la violence sociale, physique et aussi le désarroi psychologique et moral d’une bonne partie de la population en suivant les pas d’un recouvreur de dettes. Pieta est l’histoire d’un recouvreur de dettes isolé qui est plus boucher qu’usurier, dont la vie n’est rythmée que par les visites à des surendettés qu’il ampute, jusqu’à ce que sa mère arrive dans sa vie, pour essayer de le mener vers la rédemption. Breathless n’est pas si différent, il vous suffit de remplacer la mère par une jeune lycéenne têtue et au lourd passé et dans les deux cas vous serez plongés dans les bas-fonds de la société coréenne. Ces films d’une violence crue, profondément dérangeants montrent ceux pour qui il n’y plus d’espoir, si ce n’est la rédemption par la mort. Ces films ont le don de nous montrer avec le plus de réalisme possible la détresse sociale en Corée, le boom économique des années 1990 n’a pas profité à tout le monde, Séoul qui est l’une des villes les plus denses au monde, capitale d’un des pays les plus connectés de la planète abrite plusieurs mondes.

 

Au pays du matin calme (qui porte décidément mal son nom), le taux de pauvreté relative a plus que doublé entre 1990 et 2016, passant de 7,1% en 1991 à 14,7% en 2016. Selon la Wealth and Income Database, la part du revenu des 10 % des ménages les plus riches dans le revenu total a crû de façon marquée sur la même période, de 29% en 1995 à 45% en 2013 – soit le niveau le plus élevé parmi les pays d’Asie et les travailleurs non-réguliers représentent 3% des employés en 2016, avec un salaire, en moyenne, 45% inférieur à celui des travailleurs réguliers. (10) C’est là qu’intervient le plus fin observateur de la société coréenne, le maître Bong Joon-Ho, expert dans la transposition de la lutte des classes au cinéma, à travers deux films, Snowpiercer (2013) où un train réunissant les derniers survivants de l’humanité roule sans fin et où la queue abrite les prolétaires vivant dans l’indigence et la tête où vit une élite insouciante et grasse et Parasite (2019), où on observe le parasitisme d’une famille riche dans une maison d’architecte par une autre plus modeste. Bong Joon-ho nous livre un film marxien, où par le logement, les études ou même l’odeur, tout oppose inévitablement les riches et les pauvres (et aussi les pauvres entre eux) dans une lutte pour la richesse et la domination, la question posée est de savoir jusqu’où cela nous mènera-t-il ?

 

 

Ce nouveau cinéma coréen porté par une génération de brillants réalisateurs « enragés » qui réalisait jusqu’ici l’exploit de concurrencer Hollywood sur leur sol fait désormais mieux et est parti à la conquête du Monde. Cette nouvelle vague semble inarrêtable, portée par un système de production alliant protectionnisme et financement des grands groupes elle a su retranscrire dans son cinéma les peurs, les colères et la rage qui habitent la société coréenne qui se déplace massivement dans les salles. Il est rare qu’un cinéma soit aussi influent dans son propre pays, cela nous dit beaucoup sur la société coréenne qui depuis l’occupation japonaise il y a plus de 100 ans ne cesse de se battre contre l’oppression, pour la justice et la démocratie. La Corée du Sud est ainsi un lieu de forte activité politique et sociale, marqué par un ultra-libéralisme destructeur et une croissance des inégalités, mais aussi une continuité des pratiques autoritaires héritées de la dictature mises en place par une élite endogame fille des régimes dictatoriaux. Le cinéma coréen ne prend pas parti, il est le plus complet observateur et le plus brillant miroir de sa société qui l’inspire et qui le lui rend bien par une popularité toujours croissante.

 

Films cités :                                                                                       Films à voir :

Old Boy (Park Chan-Wook)                                                           Dernier Train pour Busan (Sang-Ho Yeon)

Shiri (Kang Je-Gyu)                                                                           Strangers/ The Chaser (Na Hong-Jin)

Bong Joon-Ho: The Host, Snowpiercer, Parasite                      Three Friends (Lim Soon-Rye)

Burning de Lee Chang-Dong

Tunnel (Mok Yeong-Jin)                                                                    Le bon la brute et le cinglé/ A Bittersweet Life/

Pieta     (Kim Ki-Duk)                                                                     The age of Shadows/ I saw the Devil (Kim Jee Woon)

Poetry (Lee Chang-Dong)

Breathless  (Yang Ik-Joon)                                                 Jsa/ Mademoiselle(Park Chan-Wook), Colocataires/ The Net (Kim Ki-Duk)

Ode to my Father (Jonn Je-Kyoon)

A Taxi driver (Jang Hun)

La Servante (Kim Ki-Young)

Sewol X (Zarko)

 

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Notes:

 

1 : https://www.c-et-c.mon-paysdegex.fr/spip.php?article1072

 

2 : https://www.cairn.info/revue-outre-terre2-2014-2-page-338.htm

 

3 : https://www.monde-diplomatique.fr/2019/03/FRODON/59640

 

4 :https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_plus_gros_succ%C3%A8s_du_box-office_en_Cor%C3%A9e_du_Sud

 

5 : https://www.20minutes.fr/cinema/2059471-20170503-tunnel-corruption-mise-jour-catastrophe-coree-sud

 

6 : https://www.youtube.com/watch?v=liYnl8Szni0

 

7 :https://www.cineserie.com/news/people/interviews/entretien-avec-lee-chang-dong-auteur-reveur-et-indigne-de-burning-1991639/

 

8 :https://www.liberation.fr/planete/2014/12/22/obsedee-par-pyongyang-la-coree-du-sud-s-assoit-sur-la-liberte-d-expression_1169015

 

9 : https://www.liberation.fr/planete/2017/05/08/a-seoul-le-sos-d-une-jeunesse-en-detresse_1568172

 

10 : http://coreeaffaires.com/2017/12/13/levolution-recente-des-inegalites-de-revenu-en-coree-du-sud/

 

 

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